Grâce à un contact sur Twitter, je suis tombé sur cet article de BFM et je ne peux m'empêcher de réagir.

Il semblerait que le syndrome de la clé USB ait encore frappé : pour diffuser des informations éducatives, la mairie de Besançon a fait distribuer des clés figées avec des liens vers des sites qui semblaient intéressants pour les élèves de CE2 de la ville.

Ce qu'ont oublié les auteurs du contenu de ces clés USB, c'est qu'Internet est un monde en mouvement permanent et que les sites peuvent disparaître du jour au lendemain ou pire être remplacés de façon totalement automatique par des choses bien moins montrables à de jeunes enfants !

Alors bien sûr, on pourrait dire que les parents n'ont qu'à utiliser un logiciel de contrôle parental pour protéger l'accès à internet quand leurs enfants l'utilisent. On peut aussi dire que c'est aux parents d'enfants de CE2 de les guider dans leur apprentissage de l'ordinateur et encore plus lorsqu'ils surfent afin d'éviter qu'ils ne tombent sur un site éducatif reconverti à la pornographie. On pourrait aussi dire que tout parent d'enfants doit avoir au moins lu la brochure conçue par la gendarmerie nationale afin de leur donner les règles de base quand ils ont un ordinateur et une connexion sur les mondes virtuels.

Mais tout remettre dans le camp des parents n'est pas non plus la solution : il faut aussi éduquer les auteurs de sites, livres et applications à destination des enfants qui renverraient vers des sites Internet qui ne leur appartiennent pas.

Internet est un monde qui bouge en permanence. Un site, aussi beau et intelligent soit-il peut avoir disparu le lendemain de votre visite. Les adresses peuvent changer, les noms de domaines expirer, les sites disparaître ou être revendus...

La règle de base lorsqu'on donne à quelqu'un une liste de sites que l'on ne peut pas maintenir (cas typique des outils multimédias proposés sur CD ou clé USB), c'est de passer par des redirections afin d'éviter ce qui est en train de se passer à Besançon.

Plutôt que de mettre le lien vers le site tartampion.fr en dur, il est préférable de mettre un lien vers monsite.fr/tartampion qui redirigerait vers tartampion.fr (ou une autre page si tartampion.fr se décidait à mettre des tartes aux poils plutôt que des explications sur les pétales de roses).

Pour cela il existe de nombreux outils sur Internet, dont le très connu bit.ly (que je ne recommande pas). On peut aussi prendre un logiciel que l'on installe chez soi comme la version standard du script Vasur qui s'installe en 5 minutes et permet de modifier les liens quand on veut.

Lorsque la mairie de Besançon a appris que ses clés USB contenaient des liens vers des sites pornos, il a été décidé d'informer les parents et de récupérer les clés au contenu indésirable.

Ce qui aurait pu se passer grâce à l'utilisation de Vasur, c'est que les responsables des contenus multimédias à la mairie de Besançon se seraient connectés sur leur interface pour changer le lien en le redirigeant vers un autre site ou vers une page d'erreur. Ni vu, ni connu, toutes les clés USB en circulation auraient été modifiées sans que quiconque ne s'en rende compte.

Simple, rapide, efficace, et surtout un gage de réactivité vis-à-vis de parents toujours inquiets de ce qu'ils proposent à leurs enfants surtout par les temps qui courent où on tente de les inquiéter (avec succès) avec une pseudo théorie du genre enseignée à l'école... et une éducation à la sexualité dans les écoles primaires !

Messieurs, mesdames, qui oeuvrez dans les institutions de notre pays (et d'ailleurs), si vous proposez des contenus figés et non maintenables, pensez au moins à conserver une certaine souplesse afin de protéger les utilisateurs finaux et éviter d'être la risée des médias.